TENDANCES MARCHÉ SEMAINE 02

DU 07-01-2022 AU 14-01-2022

Les prix du gaz et de l’électricité ont connu des envolées sans précédent ces derniers mois. Cette tendance haussière ne vise pas à disparaitre. C’est bel et bien une nouvelle norme qui est en train de prendre place. La France à l’image de l’ensemble de l’Union Européenne est dépendante du reste du monde quant à son approvisionnement en énergie : elle est soumise à des variations de prix qu’elle ne maitrise pas !  Le déséquilibre entre offre et demande est l’un des principaux facteurs : l’offre peine face à une demande en hausse.

LE MARCHÉ DU GAZ

C’est confirmé la nouvelle année ressemble à celle qui l’a précédé… Le marché est plein de surprises.

En fin de semaine 01, on a pu observer un marché du gaz qui repartait à la hausse. Pour cause, les carences de l’Europe quant à ses stockages qui sont à des niveaux alarmants depuis des mois. La question du stockage a été l’un des principaux facteurs de l’explosion des prix. Au printemps dernier, après une vague de froid innatendue les pays se sont vu contraints de puiser dans leur réserve afin de pouvoir répondre à la demande. Des réserves qu’ils n’ont pas pu reconstituer en raison des faibles disponibilités en gaz. La France s’était montrée bonne élève puisque ses stockages étaient remplis à 95% au début de l’hiver.L’Europe dépend pour jusqu’à 40% de ses besoins de la Russie: la diminution des flux russes est alors de très mauvaise augure pour les besoins en gaz de l’Europe, ce qui est à moitié vrai pour la France puisqu’elle est princiapalement approvisionnée par la Norvège. Le prix du gaz est drivé par deux commodités, celle de la disponibilité des flux norvégiens et celles des importations de GNL sur les côtes européennes. Afin d’espérer pouvoir pallier à ses besoins, l‘Europe doit se montrer compétitive face à l’Asie. En effet, afin d’attirer les méthaniers sur ses côtes, l’Europe doit pratiquer une politique de prix attractive.

LE MARCHÉ DE L’ÉLECTRICITÉ

Les prix ont été à la baisse durant cette semaine à défaut de la fin de semaine qui a été marquée par une hausse de prix.

A l’origine de l’augmentation, les annonces par EDF visant à réduire sa production nucléaire pour l’année 2022. EDF ne pourra assurer sa production habituelle soit 360 TWh, et pour cause nombre de ses réacteurs sont en maintenance et mis à l’arrêt ou soumis aux travaux du grand carénage ! Une mauvaise nouvelle lorsqu’on connait les tensions qui pèsent déjà sur le marché de l’énergie. La réduction de la production nucléaire française intervient dans un contexte de prix très hauts avec de grandes difficultés à s’approvisionner par la volonté ou non de payer très cher. EDF , avec sa production nucléaire pour 2022 atteindra un niveau historiquement bas, jamais atteint depuis au moins 30 ans. Aussi cela implique de solliciter davantager la fillière du gaz et notamment du charbon, une énergie fossile lourde émétrice de Co2. En résulte une augmentation de la tonne de CO2 qui a un effet haussier direct sur le prix de l’électricité ! Pourtant la sollicitation des énergies dites  » non propres » est l’une des seules voies favorables afin de pallier rapidement aux difficultés d’approvisionnement en électricité.